Une inspiration pour le monde agroforestier

AccueilUne inspiration pour le monde agroforestier

Le goût du territoire

Nouvelle chronique sur le goût du territoire, qui parait tous les mois dans le journal l’Écho du Lac.

Une inspiration pour le monde agroforestier

Les feuilles jaunissent, rougissent et tombent au sol partout dans notre magnifique région; c’est un signe annonciateur de l’hiver qui ne ment pas. Mais ces feuilles d’érable emblématiques, elles sont un signal d’un tout autre ordre pour les acériculteurs. Elles rappellent que c’est le temps de s’assurer que toute la machinerie pour faire le bois de poêle et le sirop est en ordre. C’est aussi le temps de valider que le réseau de tubulures sera prêt à entrer en fonction de façon optimale lorsque les premières coulées viendront remplir les bassins d’eau d’érable. Bref, pour les sucriers, l’automne marque le coup d’envoi du marathon qui mène à la saison des sucres! Une nouvelle construction à Stoneham témoigne de cette préparation nécessaire pour faire les sucres au printemps prochain. Vous l’avez peut-être remarquée, avec son chapeau permettant d’évacuer les vapeurs odorantes : il y a une cabane à sucre en construction à côté de la microbrasserie La Souche!

Construite avec du bois scié dans le boisé derrière la microbrasserie, la cabane s’inscrit dans la tradition avec sa structure en assemblages de bois massif et ses proportions typiques : c’est la cabane à sucre que tous les amateurs rêveraient d’avoir pour recevoir la famille et les amis. Olivier Giguère, co-propriétaire de La Souche, et son père Pierre, qui s’implique dans ce projet, en sont bien conscients. C’est dans cet esprit qu’ils comptent ouvrir la sucrerie au plus grand nombre afin d’y tenir des activités de vulgarisation et d’éducation. Cette initiative, loin de faire concurrence aux autres exploitations acéricoles de la région, aura plutôt pour mission de faire connaître l’acériculture et de donner l’envie au plus grand nombre de mettre en récolte les érablières du coin (480 000 entailles potentielles, seulement dans la municipalité de Stoneham-et-Tewkesbury).

Antoine Bernatchez, comparse d’Olivier et également co-propriétaire de la Souche, rêve quant à lui de pouvoir mettre à profit l’environnement de la sucrerie pour faire des expérimentations. Effectivement, l’environnement d’une cabane à sucre est un lieu où sont présentes des levures particulières, liées à l’érablière et à la fabrication du sirop. Antoine veut exploiter cette dimension, comme on le fait depuis des siècles dans les abbayes et les monastères d’Europe où certains moines sont dédiés à la religion de la bière. Ils développent des saveurs particulières en exposant le moût de la bière aux levures des arbres fruitiers venant se loger dans les greniers ouverts des bâtiments.

Produire son propre sirop, développer des approches naturelles et locales pour faire fermenter la bière, des initiatives inspirantes tout comme le sont les jardins et les ruches de La Souche. Une manière de rendre hommage à un ancien slogan de la municipalité où est implantée l’entreprise : Naturellement différent!

Voir les autres chroniques

L'avenir est dans le champ Un premier potager Récoltes sauvages du début de l'été L'élevage de poules : une école de la vie L'été, bon jusqu'à la dernière goutte! Cueillette des champignons, beau prétexte pour prendre l'air De la ferme à votre assiette Quand la forêt entre dans nos maisons Développer un style de vie plutôt qu'une vie de style Ferme Pépin & fils Les sucres, une école entrepreneuriale délicieuse